Le Bûcher de Saint-Enoch
Gilles Bornais

Grasset Noir
372 p / 17 €

Le Bûcher de Saint-Enoch
Le corps de Margareth Fullerton est découvert par le vieux Riddell, gardien de la mine de Whifflet. Le superintendant James McEvans se rend sur les lieux accompagné du chef constable Dougal Buchanan. Pour les aider dans leur enquête, le détective Joe Hackney est dépêché par Scotland Yard. Comment Mrs Fullerton, élégante bourgeoise des beaux quartiers de Glasgow, s’est-elle retrouvée au sommet d’un terril situé à dix kilomètres de la cité écossaise ?
Quelques jours plus tard, un incendie se déclare dans l’église de Saint-Enoch. A l’intérieur, cinq cadavres carbonisés sont retrouvés. Curieusement certaines victimes semblent avoir été attachées à leurs chaises. De plus, elles ont été violemment frappées. Ce n’est malheureusement qu’un début, d’autres actes vont s’avérer d’origine criminelle. Tout cela serait-il lié ?
Dans un décor gris et sinistre des régions minières d’Ecosse, l’enquête nous révèle la dureté du quotidien des mineurs, mais aussi la puissance des loges franc-maçonnes qui ont droit de vie ou de mort sur les membres qui enfreindraient leurs commandements.
Des personnages pittoresques font tout l’intérêt de ce roman sans concession qui nous fait découvrir la société écossaise à tous ses échelons.

Dany Neuman

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64, boulevard Gambetta
Michel de Roy

Editions de l’Enclave
247p / 16 €

64, boulevard Gambetta
Rémy de Choli est détective privé et habite Avignon. Il est contacté par un certain Mancini pour retrouver les traces d’un jeune homme prénommé Dimitri. Très peu de renseignements lui sont fournis, malgré tout il arrive à savoir que ce dernier n’est autre que le fils de Mancini et qu’il est passionné par la bourse, activité à laquelle il se livrait par Internet. Les recherches s’avèrent difficiles mais les honoraires, plus que généreux, balayent toute hésitation. D’après les révélations de son père, Dimitri devrait se trouver à Uzès et c’est là, que de Choli va se rendre. N’ayant que ce point de départ pour débuter son enquête, il va s’en remettre au hasard. Est-ce vraiment le hasard qui va le faire rencontrer des personnes fort sympathiques ? Tout ce qui lui arrivera par la suite a-t-il été prémédité mais par qui et pourquoi ?
Une intrigue savamment élaborée et qui entraîne le lecteur dans des méandres pour mieux le tromper sur la vérité qui ne jaillira que dans les dernières pages.

Dany Neuman

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L’Homme qui souriait
Henning Mankell

Seuil policiers
362 p / 21 €

L’Homme qui souriait
Gustaf Torstensson est un vieil avocat dans un petit cabinet de province. Son principal client, celui grâce auquel son chiffre d’affaires a grimpé subitement, est un homme au sourire énigmatique. Les contrats dont il est chargé de s’occuper sont complexes mais semblent honnêtes. Ce n’est que quelques années plus tard que l’avocat va comprendre qu’il a mis le doigt dans un engrenage qui lui sera fatal.
Son fils, Sten Torstensson, se refuse à croire que la disparition de son père est due à un banal accident de voiture. Il va demander l’aide de Kurt Wallender, un policier en arrêt de travail. Ce dernier ne pense qu’à une chose, démissionner de la police. Il reviendra sur sa décision lorsqu’il apprendra que Sten Torstensson, avec lequel il s’était lié d’amitié, a été assassiné. En reprenant du service, Wallender va peu à peu faire taire les angoisses qui le poursuivent et qui étaient la cause de sa dépression et de son éloignement volontaire. En réintégrant l’équipe, il retrouve à nouveau un but à sa vie. Il va mener une traque sans merci, n’hésitant pas à enquêter sur un citoyen au-dessus de tout soupçon. L’ampleur de la puissance de ce dernier ne fera que conforter le policier dans sa volonté de mettre fin aux agissements criminels d’un réseau d’une nature inimaginable mais bien réelle à notre époque.
Un roman qui doit beaucoup à la personnalité de son enquêteur, Kurt Wallender, un flic fragile et obstiné à la fois. Un récit qui nous entraîne en Suède, un pays qui n’échappe pas à la corruption. Une enquête tout aussi passionnante qu’effrayante.

Dany Neuman

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Les morts ne parlent pas
Bénédicte des Mazery

Anne Carrière / Edition noire
241 p / 18,50 €

Les morts ne parlent pas
Fabio Jacovetti est commandant à la brigade criminelle de Paris. Alors qu’il faisait son jogging, un appel de son adjoint Virgile André, lui demande de se rendre sur les lieux d’un crime. Le directeur d’un entrepôt de livres a été tué de coups de couteau dans l’abdomen et, détail horrible, ses lèvres ont été cousues au point de croix. Tout de suite Fabio pense au châtiment infligé aux indics. L’enquête débute et il s’avère que la victime, du nom de Sergio Marsini, était un patron tyrannique détesté par tout son personnel. Deux jours plus tard, un autre meurtre est commis sur le même mode opératoire. Pas de doute, il s’agit du même tueur qui, en quelque sorte signe ses crimes. S’agit-il d’un serial killer et quelles sont ses motivations.
Alors que Fabio et son équipe enquêtent, la série des meurtres continue et laisse ainsi planer des doutes sur la compétence de la police. Heureusement l’équipe est soudée et l’amitié ou le respect compensent les difficultés, les contraintes et les aléas d’un tel métier.
Une course contre la montre haletante, un polar on ne peut plus actuel et qui ne fait que confirmer la tyrannie des patrons et les humiliations infligées aux employés que l’on jette sans ménagement après les avoir anéantis. Un univers cruel où les victimes peuvent devenir un jour les bourreaux de leurs oppresseurs.

Dany Neuman

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