08/01/2003
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Zhong
Guo
Hermann (dessin)
Yves H. (scénario)
Roues…(trop) tard !
Dupuis / Aire Libre
54 p
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Zhong Guo
Depuis quelque temps les Hermann travaillent en tandem : le fils
au scénario, le père au dessin. Si le père
n’a plus rien à prouver, on attendait le fils au détour.
Eh bien ! c’est raté. Fiston Yves passe brillamment l’examen
et d’album en album se révèle être incontournable.
Nous sommes en Chine dans un futur proche. Comme d’habitude les
services secrets américains magouillent. Les chinois ne
sont pas en reste et tous les coups sont permis. Il faut sauver
Wang, un agent double. On fait appel à l’agent Ditto pour
sauver les meubles. Mais qui est cet agent ? Il subit une curieuse
intervention chirurgicale et ses souvenirs sont pour le moins
nébuleux.
Une politique fiction au plus près de la technologie moderne
qui se déroule impeccablement jusqu’à un dénouement
qui fait froid dans le dos. Dura lex, sed lex comme dirait l’hypocrite
de service !
Bernard Reversat
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Mèche
rebelle
(tome 1)
Kim
Matteo (dessin)
Zidrou (scénario)
Un ange passe…
Dupuis / Repérages
44p
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Mèche
rebelle (tome 1) Kim
Zidrou était jusqu’ici catalogué dans les humoristes
: les Crannibales, l’élève Ducobu et
Sac à puces en témoignent. Pour cette
collaboration avec un petit nouveau (vénitien s’il vous
plaît), il change complètement de registre et aborde
allègrement un fantastique judéo-chrétien
du meilleur effet.
Légèrement revue et corrigée, la mythologie
chrétienne ? La mort, les anges et les démons
se sont mis au goût du jour et fonctionnent maintenant
sous forme de Sarl dûment déclarées.
Qui dit entreprise privée dit rendement et de temps en
temps, il y a une bavure. La mort vieillit et se plante dans
un contrat. Il faut rattraper le coup sans que la Protecto Sa
puisse l’en empêcher.
Une bande dessinée jubilatoire à la limite de
l’iconoclaste qui fait à la fois rire et pleurer. Et
si…
Bernard Reversat
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Là-bas
Didier Tronchet (dessin)
Anne Sibran (scénario)
C’est aussi bon que…
Dupuis / Aire Libre
62 p
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Là-bas
Il manque, hélas, à la bande dessinée,
la faculté de dégager des odeurs, de parler. Comme
cette histoire pourrait faire un beau film. Bon, ne rêvons
pas et contentons-nous de ce que nous avons.
Là-bas est une œuvre magnifique, un hymne à
la vie, un enchantement (désenchantement) permanent.
Une histoire pudique tout en demi-teintes, toute en douceur
et en retenue.
C’est l’histoire de l’amour d’une famille pour sa terre perdue,
l’Algérie.
C’est la déchéance d’un homme honnête embringué
malgré lui dans une Histoire qu’il ne comprend
pas.
C’est l’amour d’une fille pour son père, amour retenu,
qui ne s’exprime que par petites touches discrètes mais
si présent qu’on en a les larmes aux yeux.
C’est une bande dessinée tout simplement remarquable.
Bernard Reversat
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Le
photographe
(tome 1)
Emmanuel Guibert (dessin)
Didier Lefèvre (photo)
Lemercier pour coordonner le tout
Chen de vie !
Dupuis / Aire Libre
78 p
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Le photographe
(tome 1)
Expérience unique entre la photo et le dessin, cet album
nous emmène en Afghanistan avec médecins sans frontières
et Didier Lefèvre. De son côté, Emmanuel Guibert
a réinterprété les photos et le récit
de Didier pour la transposer en dessins. D’où un album
hybride du plus bel effet.
1986 ; c’est la guerre à l’autre bout du monde. L’Afghanistan,
en France, personne ne sait ce qui s’y passe et tout le monde
s’en fout. P. P. D. A. a bien d’autres sujets de conversation
? La guerre Afghano-soviétique ne fait pas d’audience !
Seuls, quelques courageux essaient de changer cet état
d’esprit. Les associations caritatives sont de ceux-là.
Et Didier Lefèvre aussi. Il nous raconte simplement l’indescriptible.
Ses images sont un choc pour nous autres pauvres ignorants. La
misère, la souffrance s’étalent sans concession,
les petits moments de bonheur aussi.
Un constat amer, certes austère mais inoubliable.
Bernard Reversat
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Monsieur
Jean
Dupuy (dessin)
Berbérian (scénario)
Le naïf est de retour !
Dupuis / Expresso
54p
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Monsieur
Jean
Fort comme un Robusta, doux comme un Arabica, tel est le
nouvel album de Monsieur Jean.
Il est de retour, ce jeune écrivain, grand rêveur
devant l’éternel. Il emmène avec lui sa petite
famille. Catastrophe, il a déménagé
! Il fallait bien caser une femme et une fille. Le voilà
complètement désorienté au point de
rêver qu’il conduit une voiture. Un comble pour quelqu’un
incapable d’utiliser le moindre objet compliqué.
Un écrivain, c’est bien. Ca reste à la maison
sans rien faire, à rêvasser à un avenir
radieux où au prochain livre que voudrait bien voir
l’éditeur.
Si l’on s’ennuie un peu, tout arrive, il reste les copains,
les amis d’enfance inaltérables avec leurs problèmes,
leurs défauts et leur chaude amitié.
Oui, mais…
Je préviens tout de suite : amateurs de mangas violents
et de gros muscles s’abstenir. Chez Monsieur Jean tout est
feutré et la violence reste à l’état
(larvé) de non dit. Un bain de fraîcheur bienvenu
en ces temps douloureux.
Bernard Reversat
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B
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