27/06/2005
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Anton
Blake
Détective des sentiments
Juan Bobillo (dessin & couleurs)
Carlos Trillo (scénario)
Casterman / Ligne Rouge
46 p
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Anton Blake / Détective
des sentiments
Dessinateur de la série « Amour cosmique »,
Anton Blake doit convoler en juste noce avec Tamara, qu’il connaît
depuis douze ans. Son meilleur ami Lester, célibataire
et homme à femmes, l’accompagne pour la cérémonie
à l’église. Dans la voiture qui les mène
sur place, Anton imagine sa dulcinée se préparer
avec ses deux sœurs. Il la voit mettre sa robe de mariée.
Elle est heureuse, souriante. Elle ressemble à une fée.
Il la voit le rejoindre. Ses sœurs, Mack et Christine, lui tiennent
sa traîne… Mais Tamara n’arrivera jamais à l’église,
elle s’est jetée par la fenêtre de l’appartement
où elle se préparait.
Contrairement à ce qu’il pensait, Anton serait comme Hernie,
l’amoureux de la petite martienne Mix2 de sa série à
succès, à côté de la plaque concernant
les sentiments féminins.
L’enterrement de Tamara passé, il décide d’aller
dans l’appartement qu’elle occupait. Anton espère y trouver
les raisons de son suicide. Les photographies qu’il découvre
et l’événement accidentel qui suit vont lui provoquer
comme un électrochoc et le remettre sur les rails. Mack,
l’une des deux sœurs de Tamara qui est inspecteur de police, demande
à Anton Blake de la seconder dans la deuxième affaire
; la mort supposée accidentelle d’un clochard, mort à
laquelle le dessinateur semble être mêlé.
Le dessin à l’aquarelle rehaussé de traits fins
de Juan Bobillo donne l’impression d’une certaine légèreté
à un scénario au contraire bien oppressant signé
Trillo.
Ceb
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Une
enquête de l’Inspecteur Canardo
L’affaire belge
Sokal (dessin & scénario)
Casterman / Ligne Rouge
48 p
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Une enquête
de l’Inspecteur Canardo / L’affaire belge
Atteint de la tremblante du dessinateur, Willy Bollemans, le
créateur de Terry le basset, force la main de son fils
Rudy pour lui succéder en l’envoyant, contre son gré,
à la très sérieuse et très réputée
école de bande dessinée Saint Luc de Bruxelles…
une fois !
Arrivé de sa province le jeune Bollemans est accueilli
par trois élèves provocateurs et citadins. Il
ne doit sa survie artistique et physique qu’à l’intervention
du Maître d’Atelier Renard, un ancien ami de son père.
Les mois passent et la maladie de Willy Bollemans s’aggrave.
Encore sous le choc du diagnostic alarmant de son docteur, le
vieux dessinateur tout à ses pensées de succession
se fait renverser sans gravité par Canardo. Après
quelques bières dégustées à la terrasse
d’un café, le célèbre inspecteur lui donne
sa carte. On ne sait jamais, ça peut servir !
Justement, quelques temps après, Willy Bollemans appelle
Canardo. Son fils Rudy, attendu pour fêter Noël,
a disparu.
Que va découvrir ce bon vieux Canardo ? Les marathons
de la BD existent. Ils sont pour les dessinateurs ce que sont
les compétitions pour les sportifs en général,
les cyclistes en particulier. Une affaire de gros sous et donc
de…
Du très bon Sokal. A se procurer
absolument !
Ceb
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Sans
pitié
(Tome 1)
Mistral Noir
Olivier Thomas (dessin)
Bruno Pradelle & Pascal Génot (scénario)
EP éditions / Trilogies
48 p
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Sans pitié
(Tome 1) Mistral noir
Tout commence dans le noir de chez noir. Un mec qu’a certainement
pris une bastos ou un bon coup de surin, se paye la lecture
de Deuil dans le coton de Jim Thomson. Une phrase le touche
et lui déclenche des images sombres d’Algérie…
Le ciel de Marseille est lui aussi plus que chargé. Un
déluge inonde les rues de la cité méditerranéenne.
Manu, après s’être payé une toile, rejoint
Nawel sa petite amie. Elle aimerait qu’ils sortent ensemble
ce soir mais lui ne pense qu’à retrouver ses amis à
Fos, là où se tient une rave de chez grave. Au
programme zicmu, trafics et lignes de coke. Dommage pour lui,
cette nuit va laisser des traces. L’organisation mafieuse qui
tient sa frangine Axelle a monté une machination qui
devrait lui permettre d’importer un max de drogue. Vince, un
pigeon en livrera une petite quantité pour la teuf, et
sera liquidé par un mec à la tronche du lecteur
de Thomson. La police sera prévenue, et interviendra.
Manu, que sa frangine cherche désespérément,
après s’être shooté à donf se réveille
dans un wagon de marchandise à côté d’un
mort. Les mains pleines de sang, il croit être l’auteur
du crime de Vince. Il s’échappe, évite les policiers
et se retrouve au pieu chez Nawel. Le commissaire Campanella,
mouillé et ripou jusqu’à la moelle, a rempli son
contrat pour l’organisation. La rafle dans la rave, c’était
juste pour faire diversion. A vous de découvrir la suite.
Olivier Thomas faisait du bon boulot dans un autre genre jusqu’au
jour où ses dirlos de collection lui ont annoncé
la fin de ses séries. Désormais, le marseillais
devait voir du côté du polar pour être édité.
C’est ce qu’il vient de faire avec ses deux complices. Une réussite
!
Ceb
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Tony
Corso
(Tome 2)
Prime time
Olivier Berlion (dessin & scénario)
Dargaud
48 p
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Tony Corso
(Tome 2) Prime Time
Massimo Garcia, c’est de la jet-set caviar et baise dans le satin,
notre Tony Corso c’est toute autre chose. C’est du concret. Les
filles sont bien entendu faciles et bien roulées, mais
les brutes ne sont pas d’opérette. La preuve, le privé
de la jet-set est obligé d’en liquider une, façon
bouquet final du feu d’artifices du 14 juillet. Juste avant, il
avait récupéré la mallette chère à
son client un émir du Golfe, déposé la girl
de service sur la plage, et s’était éclipsé
avant que la flicaille arrive et lui pose les questions qui fâchent.
Cette fin n’est en réalité qu’une mise en bouche
pour la véritable histoire de ce Prime Time. Dustin, un
chanteur lauréat du concours télé «
La star de l’été » en tournée dans
le sud de la France reçoit depuis trois semaines des menaces
anonymes. Son contrat avec la production se termine dans une semaine,
le jour de son dernier prime time à la téloche.
Le compte à rebours des menaces, lui aussi, prend fin le
même jour. Même si Dustin en fait des tonnes, Tony
Corso le recadre et accepte de résoudre l’énigme.
Normal aussi me direz-vous, c’est son amie Anémone de Courville
qui l’a conseillé au chanteur abandonné.
Le sujet qui sent bon St Trop’ est plus profond qu’il n’y paraît.
C’est toutes les dérives de la téléréalité
que Berlion met en scène. Côté dessin, celui-ci
est, jours et nuits, tout en couleurs. Du style ; le ciel, le
soleil et la mer…
Ceb
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Liberté
(Tome 1)
Le septième tueur
Pierre Guilmard (dessin & scénario)
Glénat
48 p
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Liberté
(Tome 1) Le septième tueur
Nous sommes à New York un jour de novembre 1929.
Le crack boursier a eu lieu et on ne compte plus les faillites
et les suicides qu’il a provoqués. Le « Liberté
» doit tout de même appareiller direction Le
Havre. Mais avant ce départ, la veille exactement,
six hommes se sont réunis dans un hôtel de
la ville pour décider de leur avenir. Eux aussi sont
à bord du transatlantique qui se prépare à
lever l’ancre pour la France. Isadora Lamour, la star du
muet aussi, tout comme, dans un autre style, la grande Sarah
Pickford du New Theather de Jacksonville. Le commandant
Lekervelec a bien failli créer un incident diplomatique,
il n’avait pas reconnu cette dernière.
Le voyage peut débuter. Philou, l’un des grooms est
à sa place. Son ami, serveur de son état,
aussi. Après avoir pris contact avec la dure réalité
de leur métier, une claque sonnante pour le premier
et l’absence de pourboire pour le second, les deux amis
entendent un coup de revolver. Le bruit provient de leur
secteur. Sur les lieux, ils ne peuvent que constater l’affolement
d’un homme qui déclare avoir échappé
à un assassinat. Par chance, la balle est passée
juste au dessus de sa tête, lorsqu’il sortait de sa
cabine. Il est l’une des six personnes qui s’étaient
retrouvées la veille dans un hôtel de la 2e
Avenue.
La traversée commence plutôt mal. Surtout qu’en
plein dîner, un premier meurtre va avoir lieu dans
la salle des machines. Le commandant prévenu par
le commissaire de bord constatera ce délit, avec
sang à l’appui mais sans corps, puisque celui-ci
a disparu. Seuls une chaussure et un message écrit
se trouvent sur le lieu du crime.
Je préfère en rester là dans l’intérêt
du suspens que l’on doit ménager.
Ces traversées étaient le plus souvent prétextes
à l’amusement, à la détente, aux affaires
et voire à certaines arnaques, mais en cette année
1929, cette dernière connaîtra des solutions
finales.
Le scénario tient la route, ou si vous le préférez,
la mer. Le style du dessin, le découpage des planches
et les couleurs est un énorme clin d’œil, modernisé,
à la BD belge. Moi j’aime !
Ceb
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B
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