17/01/2006 |
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Frontière
(Tome 1)
Souviens-toi
Rodolphe (scénario)
Marchal (dessin)
Le Lombard / Polyptyque
48 p / 13,00 |
Frontière
(Tome 1) Souviens-toi
Yves Fréhel, après s’être baigné avec
son fils Jo dans la Méditerranée, est victime, devant
Lisa son épouse, d’un court malaise. Sur le coup il ne
sait pas ce qui s’est passé. Plus tard, sur la route de
leur lieu de résidence, Fréhel a comme un flash
; il a en fait vu sa propre mort. Au volant d’une voiture, il
était poursuivi par un autre véhicule avec deux
hommes à l’intérieur. Obligé d’abandonner
sa voiture dans un cul de sac, Fréhel était tué
d’une balle dans le dos par l’un de ses poursuivants.
Après avoir laissé sa femme au centre ville, Yves
Fréhel rentre à la villa avec son fils. Dans la
boîte à lettres, il découvre des pubs et une
enveloppe qui lui est adressée. A l’intérieur, il
est marqué sur une feuille : Souviens-toi ! Mais
de quoi devrait-il se souvenir ? Il n’en sait rien. Amnésie
?
Lisa arrivée des courses, ils déjeunent tous les
trois dans le jardin. Sa femme ayant oublié de mettre du
citron sur la table, Fréhel se lève et se dirige
vers la porte de la maison. Il découvre sur le mur les
mots : Souviens-toi ! La peinture est encore fraîche.
Lisa ne le voyant pas revenir, elle se dirige à son tour
vers l’entrée de la villa, aperçoit l’inscription
et retrouve son mari dans la haie qui borde le jardin, une pelle
à la main. Et là, il lui annonce avoir reçu
aussi ces mêmes mots par courrier.
Arrive la nuit. Lisa et Fréhel ne trouvent pas le sommeil,
quand soudain ils entendent un cri. C’est leur fils Jo qui vient
de le pousser. Il vient de voir une sorcière, elle était
devant la porte-fenêtre de sa chambre, il en est sûr.
Fréhel remarque l’odeur d’un parfum derrière les
rideaux et l’espagnolette de la porte a été retirée.
Yves Fréhel n’a pas fini de se poser des questions sur
sa vie d’avant, sur son travail, sur le labo 11 et même
sur l’existence ou non de sa femme et de son fils aussi. Derrière
ce Souviens-toi ! n’y aurait-il pas une machination,
ne serait-il pas actionné comme une marionnette ?
Cette nouvelle série
située aux frontières du paranormal et
de la recherche est alambiquée juste ce qu’il faut mais
fort contre indiquée aux rationalistes de tous poils.
Ceb
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Les
tribulations du Choucas
(Tome 1)
Trekking payant
Lax (scénario & dessin)
Dupuis / Repérages
48 p / 13,00 €
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Les tribulations
du Choucas (Tome 1) Trekking payant
Le boss des assurances Préviglobe demande au Choucas
d’enquêter sur les raisons exactes de la mort de Désiré
Pinacle un ex-ténor du Barreau, défenseur de tous
les tyrans, dictateurs et autres criminels. Ce dernier s’était
exilé du côté de Katmandou et lancé
dans la restauration. Sa mort ne semble pas trop naturelle aux
yeux de l’assureur et c’est pourquoi notre privé préféré,
s’il découvre la preuve des doutes qui pourrait lui éviter
de régler le montant de l’assurance vie à la veuve,
toucherait 5% du pactole. De quoi lui permettre de passer de
bons moments.
Mais avant, y faudrait peut-être que le Choucas se remette
à la marche en montagne. Le voilà lancé
sur les cent vingt neuf mètres de la Butte Montmartre.
Faces nord, est, ouest et sud, tous les célèbres
escaliers servent d’entraînement. Gabin, son taxi, en
perd même son latin et a du mal à le suivre, ah
cette charge pondérale ! Le Choucas, si attaché
à Paname tel un phacochère à son bout de
savane, reconnaît être casanier, anti-délocalisation
mais accepte les affaires juteuses même à l’étranger.
Pour parfaire sa forme physique, conduit par Gabin dans sa nouvelle
tire, une Willys, à la Tour Eiffel, il se fait facilement
les 324 mètres et ses 1665 marches. Maintenant, le Choucas
est prêt et peut s’envoler pour Katmandou au Népal.
Arrivé sur place, il apprend de la bouche du correspondant
des assurances Préviglobe que Désiré Pinacle
est décédé d’une apnée du sommeil
et a été incinéré. Pas facile pour
une autopsie et une contre-expertise.
Après quelques courses effectuées le lendemain
pour s’équiper, et les trois jours à fêter
Lakshmi, la déesse de la richesse, le Choucas peut partir
avec son guide «Chhongnuri» pour rejoindre la localité
de Ghyaru. Avec son éternelle chemise jaune, son costard
et sa cravate noire, ses nouvelles chaussures de marche, sa
parka et son sac à dos, le voici à l’assaut du
toit du monde.
Ereinté par sa première journée, le Choucas
se repose dans un très bon lodge et disserte sur le pourquoi
du départ de France de «la lessiveuse» le
surnom de Pinacle. Ce dernier a tout plaqué, son épouse,
ses maîtresses et son boulot pour se planquer ici dans
l’Himalaya.
Les jours suivants, dans un monastère, il retrouvera
un personnage inattendu, un défroqué du PAF, qu’il
a croisé tout au début de sa carrière.
Certaines nuits seront difficiles, cauchemardesques, délirantes
ou érotiques. Le Choucas ne nous avait pas habitués
à des poussées de libido dans les précédentes
enquêtes, ça doit-être l’altitude.
De surprises en surprises, de découvertes en découvertes,
de douche glacée en documents photographiques, de rançonneurs
Maoïstes Népalais en Sidoine une superbe créature
de rêve, de Ganesh en Saint-Christophe, Le privé
le plus célèbre de Paname mène son enquête.
Le Choucas touchera-t-il ses 5%, le Désiré Pinacle
sera-t-il décédé de mort naturelle ou aura-t-il
été supprimé par l’un de ceux qui lui reprochaient
ses choix de dossiers à l’odeur de souffre, de scandale
et fort médiatiques ?
Nouveau cycle pour le Choucas mais aussi
plus grand format d’album et couleurs plus fondues et en demi-teintes.
Moi j’aime bien et ça n’empêche en rien la force
du récit. Le clin d’œil au Poulpe, le héros cher
à Jibé, m’a fait plaisir et m’a conforté
dans ma vision d’un dégingandé aux longs battoirs
; si l’oiseau cher au Choucas peut lui permettre de passer le
pont délabré qu’il trouve sur sa route, ce ne
serait pas chose facile pour le Poulpe au risque de s’emmêler
dans les cordages ou de passer à travers les planches.
Mais il s’en sortirait tout d’même !
Ceb
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Rouge
est ma couleur
Villard (scénario)
Chauzy (dessin)
Casterman / Un Monde
56 p / 12,75 € |
Rouge est ma
couleur
Tout commence ou presque par un flag qui tourne mal. Carl Weissner
a eu beau dire Police, mains en l’air, l’un des trois mecs qui
sortaient du Drakkar s’est retourné et a fait feu presque
à bout portant. Le second flic en embuscade, David Nolane,
a riposté et a descendu le tireur, mais son collègue
est lui aussi allongé raide mort. Comme Nolane a sauvé
deux fois la vie à l’inspecteur Chavannes de l’IGS, ce
dernier lui déclare qu’il ne bougera pas et lui propose
de prendre 15 jours de vacances.
Après avoir téléphoné à Marie,
la femme de Carl, et à la sienne, Elisabeth, qui pleure
en apprenant la nouvelle, il rentre chez lui. Coup de blues.
Et re-belote, après avoir perdu son pote, sa femme s’est
tirée en lui laissant un mot. Carl était son amant.
Son pote Babar Minet lui remonte le moral. Ensemble ils parlent
de Zoé, sa fille qui sort d’une cure de désintoxe
d’héroïne. C’est Elisabeth qui l’avait faite hospitaliser
après que Zoé ait essayé de la tuer lors
d’un shoot grave. Comme elle est partie, Zoé peut revenir
et Babar lui a promis de s’en charger. Il connaît une
association qui aide les camés à s’en sortir.
Zoé s’y rend et en même temps continue la musique
et cherche une salle pour répéter avec Christian.
Ils reforment leur duo Blues-Rock. Babar lui indique une scène
à la porte de Clignancourt. Elle s’y rend et rencontre
Borelli, le patron du lieu. Si elle deale pour son compte il
est ok, elle aura du fric pour sa batterie et pourra répéter
à l’Utopia. Elle accepte et continue à se rendre
aux réunions pour les camés. Un soir, un des drogués
en thérapie se confie et raconte qu’il se voit buter
un flic lors d’un deal. Pour de vrai. Zoé en parle à
David, son père. Il la charge d’en savoir plus sur ce
mec…
La musique et la dope sont au rendez-vous
de Rouge est ma couleur. Le scénario est méandreux.
C’est le petit chaperon rouge au pays de la défonce et
de la zique. C’est plus que du noir, c’est du glauque de chez
glauque… normal c’est issu d’une nouvelle de Marc Villard.
Le dessin de Chauzy est lui aussi quelque peu déglingué
et ensorceleur. Après avoir lu et vu les cinquante six
pages de cette histoire, vaut mieux se payer une petite séance
de relaxation. Pensez-y !
Ceb
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Seuls
(Tome 1)
La disparition
Vehlmann (scénario)
Gazzotti (dessin)
Dupuis
56 p / 8,50 € |
Seuls
(Tome 1) La disparition
En cette fin de journée estivale, la grande ville grouille
de monde. Certaines personnes rentrent chez elles, d’autres se
détendent devant leur poste de télévision
ou flânent dans les rues et dans les jardins publics.
Yvan, 9 ans, arrive chez lui. Comme bien souvent, sa mère
et son père ne sont pas encore arrivés. Michèle,
la femme de ménage, part et Yann se retrouve seul et joue
avec sa console…
Leïla, 12 ans, bricole dans le jardin lorsque son père
rentre de son travail. Un conseil de trop de sa part et c’est
l’accrochage verbal. Il y a comme de l’énervement dans
l’air. Les oiseaux en cage sont nerveux et le ciel est bizarre
d’après la maman de Leïla…
Camille, 8 ans, la nuit venue, est encore à son bureau
en pleine révision. Elle veut absolument réussir
son contrôle du lendemain et ainsi obtenir une bonne note.
Son père la félicite et lui demande tout de même
de ne pas se coucher trop tard…
Terry, cinq ans et demi, est surpris par sa mère devant
le poste de télé alors qu’il devrait dormir depuis
plus d’une heure. Chez son père, il a l’autorisation. Mais
elle ne veut rien savoir et emmène énergiquement
Terry dans sa chambre au premier. Et pendant ce temps là,
dans le poste, deux hommes s’inquiètent du silence qui
règne…
Dodji, 10 ans, n’accepte pas d’être racketté par
trois enfants de l’internat. Une bagarre suit et Dodji échappe
à une raclée grâce à l’intervention
de deux surveillants présents dans la cour de l’établissement.
Les trois enfants, obligés de rejoindre leurs chambres,
le menacent le lendemain de représailles. Cela ne semble
pas trop toucher Dodji…
Demain devrait être un autre jour pour ces cinq enfants
comme pour tous les autres habitants de la grande ville, et pourtant…
Ce club des cinq new look et toucouleurs
est bien en phase avec la société actuelle. Le scénar
de Vehlmann est intéressant à plusieurs titres et
le dessin de Gazzotti le finalise bien.
Ceb
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B
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