Docteur Monge
(tome 5)
Les chiens rouges
Eric Chabbert (dessin)
Daniel Bardet (scénario)
Sombres histoires

Glénat
46 p / 9,10 euros

Docteur Monge (tome 5) Les chiens rouges
Nous sommes au 19e siècle sous la Restauration. La vie est dure pour les pauvres et guère meilleure pour les médecins dévoués. Monge s’est opposé au docteur Parisot, un habile charlatan et un dangereux malfaiteur. Sur fond de crimes inavouables le docteur Monge a bien du mal à s’y retrouver. La mort de Parisot ne simplifie pas sa tâche et sa vie s’en trouve menacée. Qui sont ces « chiens rouges » si acharnés à vouloir sa peau ? Il continue ses recherches pour savoir qui est réellement Madeleine. Ou bien Alice ! Il faut aussi protéger Maria. Le danger est permanent, même dans le tranquille village de Monge ou se sont réfugiées Mathilde et Ninette. Trop de femmes, voilà ce qui perd le bon docteur. Heureusement, la situation finit par se décanter, un complot sera évité de justesse et notre médecin pourra retourner à ses chères études. Pour combien de temps ?
De l’action, encore de l’action, tel est le maître mot de cette saga. On n’en attendait pas moins du scénariste des Chemins de Malefosse. Il est conseillé de lire la série dans l’ordre pour saisir tout le sel de l’intrigue, le tome 4 étant indispensable à la compréhension de l’histoire.

Bernard Reversat

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La BD
Patrick Gaumer
Presque tout sur presque tout

Larousse
360p / 23 euros

La BD
Larousse a eu la bonne idée de sortir un guide de la BD dans sa collection Totem, excellente collection ayant déjà le roman policier et la science-fiction à son sommaire. Le livre, abondamment illustré, se décline en quatre parties :
- Les différents genres de Bd de l’animalière au western,
- La Bd dans les plus grands pays du monde,
- Les grands illustrés français ayant marqué la Bd,
- Un choix de Bd, personnel bien sûr, mais complet et pertinent.
Comme on le voit, c’est une visite dans la Bd et non un dictionnaire. Pour cela, allez voir l’ouvrage encyclopédique de l’auteur, aux mêmes éditions.
Indispensable, comme tous les autres guides Totem.

Bernard Reversat

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Jéremiah
(tome 24)
Le dernier diamant
Hermann
Drôles de dames

Dupuis / Repérages
46 p / autour de 10 euros

Jérémiah (tome 24) Le dernier diamant
Jérémiah et Kurdy, éternels errants rentrent à la maison. Martha et son mari les accueillent avec joie (enfin Jérémiah !) et ils se replongent dans les délices de la grande ville. Copine pour Kurdy, histoire de meurtre pour Jérémiah. A la clé, un flic usé, rongé par le remords à l’idée de dénoncer son frère. Une victime innocente va précipiter les choses et Kurdy avec son sens de l’a propos touchera le gros lot.
Une histoire tout en demi-teinte, presque nostalgique assez loin de ce que nous offre d’habitude l’auteur. Hermann deviendrait-il sage en vieillissant ? On peut en douter, il s’agit plutôt d’une remise en question des personnages, d’un retour aux sources. On avait un peu perdu de vue que le bon était Jérémiah, ses dernières aventures laissant planer un doute. Kurdy est égal à lui-même, ignoble avec humour et presque sympathique.
En plus de vingt ans cette série n’a pas pris une ride et reste une des meilleures de la bande dessinée francophone.

Bernard Reversat

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Blacksad
(tome 2)
Artic Nation
Juanjo Guardino (dessin)
Diaz Canales (scénario)
Chef-d’œuvre animalier

Dargaud
56 p / 12,50 euros

Blacksad (tome 2) Artic Nation
Trois ans d’attente pour le tome 2, c’est long, mais le résultat vaut largement le détour. Blacksad est l’archétype des « hard boiled dicks » américains, entendez par là, « Le » dur impitoyable s’attaquant aux causes perdues. Monolithique, imperturbable, il applique la justice enfin, la sienne, sans s’encombrer de scrupules. Appelé par une institutrice pour retrouver une enfant disparue, il met les pieds au beau milieu d’une nauséabonde histoire de racisme. Les blancs d’un côté, les noirs de l’autre. Tout n’est qu’un éternel recommencement et dans le ghetto que sont devenues les banlieues, tout est permis. Dinah, la mère de la fillette est assassinée. Blacksad n’apprécie pas du tout, mais alors pas du tout. Il fonce dans le tas, va de surprise en surprise et finit par régler le problème à la satisfaction de tous.
Une bande animalière hallucinante de vérité. On en arrive à oublier qu’il s’agit d’animaux et à se dire que la fiction dépasse la réalité. Une réussite exceptionnelle tant par la finesse que de l’émotion qu’elle dégage.

Bernard Reversat

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